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La sanction est tombée, nette, quelques minutes seulement après le coup de sifflet final : Michel Der Zakarian a été limogé de son poste d’entraîneur de Montpellier après une lourde défaite, 5 buts à 0, dimanche 20 octobre en soirée, à domicile face à l’Olympique de Marseille (OM) , en clôture de la 8e journée de ligue 1.
« J’ai mis fin aux fonctions de Michel Der Zakarian ce soir, a annoncé, en conférence de presse, le président du club héraultais, Laurent Nicollin. Il n’est plus l’entraîneur de l’équipe première. Vu la prestation et les attitudes de ce soir, je me suis senti obligé d’intervenir. » Après huit journées, Montpellier est 18e, et dernier, de la L1, avec 4 points seulement et une différence de buts de − 18.
A une semaine de leur grand rendez-vous face au Paris Saint-Germain, les Marseillais se réinstallent sur la troisième marche du podium, avec 17 points, à trois longueurs des Parisiens et de Monaco, de quoi s’offrir une semaine de travail dans la sérénité avant le Classique de dimanche prochain.
A la Mosson, l’idée, du côté marseillais, était de se rassurer après deux matchs ratés, à Strasbourg (défaite 1-0) et contre Angers (1-1). Et c’est ce que les hommes de Roberto De Zerbi ont fait, bien aidés par la terrible faiblesse de Montpellier.
L’affaire était ainsi déjà très claire après moins d’une minute de jeu, quand l’ancien Montpelliérain Elye Wahi, à qui l’air de la Mosson a fait du bien, a ouvert le score (1-0). Pour les fans montpelliérains, le cauchemar ne faisait que commencer, car l’OM allait se montrer supérieur dans tous les domaines.
A la 36e minute, c’est Amine Harit qui a marqué, Ulisses Garcia lui adressant un centre, certes dangereux, mais que la défense montpelliéraine, terrifiante, a aimablement laissé passer (2-0). Moins de cinq minutes plus tard, Mason Greenwood a à son tour facilement transpercé l’arrière-garde pour servir Pierre-Emile Hojbjerg (3-0, 40e).
A l’heure de jeu, l’Anglais est cette fois passé de passeur à buteur, au bout d’un contre joliment mené par Wahi (4-0, 58e), puis le remplaçant Luis Henrique a encore un peu plus enfoncé le clou sous le regard impuissant de Michel Der Zakarian, qui vivait ses derniers instants sur le banc héraultais. Pour ne rien arranger, ses joueurs ont terminé la partie à dix, après l’exclusion de Stefan Dzodic (64e).
L’OM a ainsi dignement fêté la première titularisation de l’ancien Parisien Adrien Rabiot, qui devrait retrouver son club formateur dans une semaine pour un choc qui s’annonce brûlant.
Juste avant la rencontre, à Montpellier, les supporteurs marseillais, plus nombreux que la limite autorisée, avaient été contraints de faire demi-tour. Dans un message diffusé sur X, le préfet de l’Hérault a également signalé la présence parmi eux « d’individus cagoulés munis de barres de fer et de fumigènes » et fait état de « jets de projectiles » contre les forces de l’ordre.
« Dans ces conditions, l’ordre public ne peut être assuré pour le match », a-t-il estimé, interdisant donc « le déplacement de l’ensemble des supporteurs de l’OM jusqu’à Montpellier ».
Selon une source proche du dossier, six CRS seraient légèrement blessés, et il n’avait été procédé à aucune interpellation « à ce stade ». Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a condamné sur X « des violences injustifiables, [qui] ont sali l’image du football », évoquant aussi, au passage, les chants homophobes visant l’OM scandés par des supporteurs parisiens samedi au Parc des Princes au cours de PSG-Strasbourg (4-2).
« Chants homophobes, affrontements de supporteurs, agressions des forces de l’ordre, on ne peut plus supporter que chaque semaine le sport soit le théâtre d’agissements intolérables », a ajouté M. Retailleau.
L’autre fait marquant − et sportif − de la journée a été le festival réussi par l’Olympique lyonnais (OL) au Havre (4-0), qui lui permet de se rapprocher du podium, sur lequel lorgnent aussi les Lillois, installés à la quatrième place (14 points) après leur résultat nul (0-0) contre Monaco, vendredi.
Cette huitième journée de Ligue 1 a ainsi confirmé la tendance des deux extrémités du classement du championnat de France. En haut, les favoris sont au rendez-vous, et la bataille pour les places européennes s’annonce féroce. La lutte pour ne pas descendre en Ligue 2 sera également âpre, entre des formations qui peinent encore à décoller.
Lens (5e, 14 points), tombeur de Saint-Etienne samedi soir (2-0), et Lyon (7e, 13 points) se replacent après un début de saison mitigé. Entre eux est intercalé le Stade de Reims (6e, 14 points), trouble-fête de Ligue 1 depuis plusieurs années, qui a manqué l’occasion de passer quatrième après sa défaite à Auxerre dans l’après-midi (1-2). Les deux autres rencontres, dimanche, Nantes-Nice et Toulouse-Angers, se sont terminées sur la même marque (1-1).
A l’image de leur affrontement samedi (1-1), Brest et Rennes, qui peinent à enchaîner, sont pour le moment les déceptions du début de championnat. Les deux équipes bretonnes sont respectivement 11e et 13e. Les Brestois peuvent expliquer ces difficultés en Ligue 1 par leur découverte en parallèle de la Ligue des champions, où, pour le moment, tout se passe bien, avec deux victoires en autant de matchs. Ils auront fort à faire mercredi 23 octobre en accueillant – à Guingamp – les Allemands du Bayer Leverkusen.
Si les grosses écuries sont bien positionnées en haut du classement, les petites équipes – et donc les plus petits budgets – sont également à leur place. La zone de relégation est actuellement occupée par Le Havre (16e, 6 points), Angers (17e, 4 points) et Montpellier (18e, 4 points). Rien n’est évidemment joué pour ces formations, d’autant plus que devant elles – Saint-Etienne est 14e, avec 7 points, Toulouse 15e, avec 6 points –, le train n’est pas beaucoup plus rapide.
Service Sports
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